Soyez au centre

Soyez au centre

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L’Aïkido est un entrainement du corps et de l’esprit; simultanément à notre pratique physique « visible », on entraîne, on développe une présence au monde différente de notre posture intérieure habituelle; on apprend à se mettre au centre du monde, au centre de l’action, et à y rester, à s’y installer « confortablement » en total abandon et confiance.

On trouve notre centre, on trouve notre axe, mais aussi on est, on devient, le centre et l’axe du monde qui nous entoure. On travaille cela de manière « visible », en travaillant « à deux comme au milieu d’une multitude », ou bien entouré d’ennemis comme si cette multitude était un seul individu (« randori »). On travaille aussi cela en apprenant à nous placer au « point », « tanden », centre de gravité et à y rester dans le calme et dans la tempête.

Et de manière « invisible », on cultive cet état d’être « au centre », stable, confiant, tous les jours, encore et encore, on renforce cette manière d’être présent dans la vie quotidienne.

Installez vous sur votre centre, et soyez le centre du monde qui vous entoure, cultivez cette posture avec détermination et confiance.

Regards croisés

Regards croisés

Si l’on reprend la définition de l’Aïkido c’est la « voie » de « l’union » avec le « Ki ». La voie c’est le chemin emprunté vers une certaine réalisation de soi. Pour Me Ueshiba cette voie c’était d’être Un avec l’Univers, l’Univers se ressentant via le Ki (c’est difficile à expliquer avec des mots), auquel on « s’unit ». Le travail consiste à être ici et maintenant, dans le mouvement et la déstabilisation, dans l’expérience de toutes les dimensions de l’Univers, via des mouvements complexes liés au combat pour la Vie.

La pleine conscience nous guide vers une perception accrue, claire de tous les phénomènes que nous percevons , via notre manière de les percevoir, hors les filtres de notre mental. Le travail consiste à être ici et maintenant, au repos le plus souvent et dans le calme, via les perceptions de notre corps et notre agitation mentale

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Les pièges de l’exotisme.

Les pièges de l’exotisme.

j’aimerais dans cet article, parler de l’universalité de la recherche du bonheur, ou de l’éveil ou quelque soit les mots que l’on lui donne.

L’Aïkido est né au Japon et est imprégné de l’histoire des Samuraïs, de la religion Shinto, du Bouddhisme ésotérique Shingon, de la religion Omoto-Kyo, entre autres.

La pleine conscience « Mindfulness » est issue des traditions de méditations orientales, Vipassana en particulier, Yoga aussi.

Mais dans un cas comme dans l’autre, il me semble que les Fondateurs de ces arts, Me Ueshiba pour l’Aïkido, Jon Kabat Zin pour la Mindfulness, ont clairement recherché des outils pour permettre aux êtres humains de se connecter à l’universel, au-delà de toute connotation culturelle.

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L’AÏKIDO, ici et maintenant.

L’AÏKIDO, ici et maintenant.

Le moyen de la pratique de l’Aïkido et d’autres arts martiaux (en particulier les arts martiaux japonais en « DO ») est de se situer symboliquement, dans un combat ritualisé, à un moment où le résultat de notre action va être la vie ou la mort.

A ce moment, la pensée doit être dépassée, seul compte l’instant présent, la pleine conscience de tout ce qui nous entoure, pour pouvoir réagir spontanément et pleinement, sans hésitation.

Donc, pratiquer l’Aïkido, c’est pratiquer l’ici et maintenant….autant que l’on peut, car bien évidemment le Dojo est le lieu d’étude, un lieu rassurant, avec des camarades qui prennent soin de nous et dont on prend soin. A nous de nous placer intérieurement sur ce seuil, cette voie extrêmement fine telle la lame du Sabre, et de « transcender » la nature de l’exercice de combat.

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Conseil de pratique: la pleine conscience

Conseil de pratique: la pleine conscience

J’associe maintenant ma pratique de l’Aïkido et celle de la pleine conscience, et j’expliquerai dans la suite de cet article le pourquoi et le comment.

Les références de ma pratique en AÏKIDO sont Maître Uehiba, Maître Tohei et Maître Saïto;

  • Me UESHIBA, le fondateur de l’AÏKIDO, a par son étude des arts martiaux et diverses spiritualités, créé un art dédié à la paix et l’harmonie universelle, très emprunt de mystique.
  • Me TOHEI, a accompagné Me UESHIBA et mis en exergue dans sa pratique le développement du Ki et de la coordination du corps et de l’esprit.
  • Me SAITO, fidèle parmi les fidèles de O’SENSEI a transmis avec rigueur, les techniques à mains nues et techniques avec armes qu’il a étudiées plus de vingt années près du fondateur.
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Conseil de lecture : Étiquette et Transmission (Extraits)

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Préambule (Tamura Sensei)

Le mot japonais shido peut se traduire par guider, orienter, diriger, montrer, enseigner.

SHI : doigt. Le caractère se compose des éléments main, cuiller et bouche. C’est la main qui porte la nourriture savoureuse à la bouche t donc les doigts.

DO : le caractère a la même prononciation que le do de aïkido, judo etc…Mais il s’écrit en y ajoutant la main comme si l’on saisissait quelqu’un par la main pour le guider. Il exprime l’idée de « donner une direction ».

Autrefois le judo s’appelait jujutsu ou yawara ; le kendo, kenjustsu ou gekkenjutsu ; le budo, bujustsu…

Il fut un temps ou l’aïkido était encore l’aïkijutsu.

Le caractère jutsu est composé de aller et de millet. Il figure le cheminement de celui qui erre dans les champs pour y retrouver sa route. Comme pour assimiler une technique, il faut pratiquer encore et encore. Il en est de même pour toute autre activité humaine. Ainsi le caractère jutsu exprime l’idée de méthode et d’art si intimement liés à l’apprentissage.

Au temps où l’aïkido était encore l’aïkijustsu, ce n’était qu’une pratique tournée vers soi-même. Il suffisait de la maîtriser. 

Aujourd’hui nous en sommes à l’aïkido.

DO indique une direction montrée par la tête. Cette direction est claire et tout un chacun peut s’y engager. Il importe donc que nous tous, qui pratiquons ou qui enseignons l’aïkido, nous nous engagions dans cette voie avec la volonté de prendre par la main et de guider les autres pour faire vivre cet idéal afin que le do de la voie, et le do de l’enseignement se complètent et s’enrichissent.

Pour ce faire, il faut savoir clairement vers où l’on entraîne les élèves, en suivant quelle méthode et sur quels points il est nécessaire de porter l’attention. C’est pourquoi j’ai laissé courir ma plume sur les pages qui suivent.

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